FAMILLE
PETER
Sources CRHF à Guebwiller :
Peter - Beter
PETER est un nom de famille issu d'un prénom: Pierre.
Saint Pierre, l'apôtre et le premier pape
de l'église, est le patron des
perruquiers et des horlogers.
Il est, dans le Sundgau, le patron des paroisses de
Hagenbach, Aspach-le-Bas,
Saint-Louis-la-Chaussée...
Son nom a donné naissance à de nombreux patronymes.
En français, nous trouvons les formes courantes
PERRIN, PERROT, PERRET, PIERSON.
Les formes alémaniques les plus usitées sont PETER,
PIETRY, PETERSEN, PIETSCH, PESCHEL,
PETRUSCH etc.
En Haute-Alsace cohabitent les deux variantes PETER et
BETER.
En Suisse, les familles PETER sont localisées dans les
cantons de Bâle, Berne, Fribourg, Genève,
Lucerne, Neuchâtel, Uri, Vaud et
Zurich.
La souche de Schaffhouse portait "de sable à une
étoile à six rais, soutenue d'un croissant
figuré renversé, et supportant une
croisette sommée d'un anneau, le tout
d'or".
Mais ce sont essentiellement des cantons de Soleure,
Lucerne et Berne que les PETER sont venus
s'installer en Haute-Alsace après la
guerre de Trente Ans.
Du canton de Soleure est originaire la souche de
Luemschwiller.
Notons aussi la branche de Mollau venue de Wisen et
celle d'Uffholtz originaire de
Kriegstetten.
De Wisen également une souche s'installa à Meyenheim
au milieu du XVIIIè siècle (travaux de
Jean-Louis KLEINDIENST).
Du canton de Lucerne, l'émigration fut plus massive.
Des PETER vinrent de l'Entlebuch, comme par exemple
ceux de Pfaffnau installés à Blodelsheim
ou cette Marguerite PETER de Willisau
qui épousa un BILGER à Kappelen en 1673.
De Gauensee, village dépendant du district de Sursee,
sont originaires plusieurs PETER que l'on
retrouve dans le Sundgau.
Ainsi en 1681, un Jacques PETER s'unit à
Traubach-le-Haut à Barbe KOHLER.
Un Gaspard PETER est mentionné dans les registres
protocoles de Lucerne en 1688 comme étant
parti pour le Sundgau.
Le répertoire des émigrés de ce canton vers l'Alsace,
réalisé par Joseph SCHURMANN, dénombre une
bonne douzaine de familles PETER
ayant quitté leur pays natal pour
l'Alsace.
Mais il ne faudrait pas pour autant croire que tous
les PETER sont Suisses.
En effet, des souches locales sont anciennes, d'autres
viennent du pays de Bade ou de France de
l'intérieur.
Citons les PETER de Rouffach, ancienne famille dont un
membre, Jean Barthélémy, portait vers 1695
"de sable à une bande d'argent
chargée d'un lion de gueules"(Armoiries de
la Généralité d'Alsace).
A Ammerschwihr tout comme à Walbach et Wihr-au-Val,
les PETER et BETER sont très anciens.
Mentionnons aussi les PETER de Hunawihr et Beblenheim
étudiés par Jean Louis KLEINDIENST.
Ils sont originaires de Ribeauvillé où la famille
était déjà présente en 1609.
Une autre souche attestée à la même époque à
Ribeauvillé venait de Kirchhofen dans le
pays de Bade (voir "Les familles
PETER" par Jean-Louis KLEINDIENST,
deuxième édition, Zellenberg, 1992).
En 1778 à Colmar fut reçu à la bourgeoisie Jacques
Frédéric PETER de Kenzingen en Brisgau.
En 1619, un autre PETER habitait déjà Colmar: Claus
PETER, recruté comme soldat, venu de
"Bruwer aus Lotringen" c'est à
dire de Bruyères dans le département des
Vosges.
Sans doute s'agit-il d'un Colas Pierre dont le nom et
le prénom auraient été traduits comme cela
était l'habitude.
A Mollau, des PETER sont attestés au tout début du
XVIIè siècle: en 1631, Nicolas PETER
attaqua en justice Georges DALUMB de
Masevaux pour une raison non précisée dans
les documents d'archives.
De nombreux Bernois, généralement de religion
réformée, vinrent en Alsace après le
traité de paix signé en 1648 à Munster en
Westphalie.
Très souvent marcaires, ils s'implantèrent dans la
campagne haut-rhinoise, avec une attirance
réelle pour le massif vosgien.
Leur confession fit que la première génération passa
ses actes religieux dans les communautés
réformées.
C'est en particulier le cas à Illzach où nous
retrouvons de nombreux Bernois de la
première génération, en passe
d'installation définitive en Alsace.
Les PETER étaient à la fin du XVIIè siècle les
marcaires de la ferme seigneuriale du
domaine d'Ollwiller (commune de
Hartmannswiller).
Nous trouvons leur trace dans les registres
protestants d'Illzach où les fils
épousèrent entre 1690 et 1700 des filles
qui
venaient toutes du même canton de Berne.
Ils firent souche et se disséminèrent dans les
marcairies du massif du Grand Ballon.
L'un d'eux, Benoit PETER, marcaire à Ollwiller, y
avait acquis le droit de bourgeoisie.
Il se remaria à Illzach en 1701 avec Vérèna ESPACHER,
du bailliage de Signau dans le canton de
Berne.
Il était alors encore de religion réformée.
Son fils Christophe, issu de son premier mariage et né
vers 1670, s'installa à Goldbach et devint
catholique.
Il y épousa en 1695 Véronique WALTER du hameau de
Neuhausen.
Parmi leurs cinq enfants, deux garçons assurèrent la
postérité du nom.
Joseph se maria en 1737 avec Anne Marie WERLÉ qui lui
donna huit enfants.
Antoine eut trois épouses et dix enfants.
Un autre PETER, prénommé Daniel, se fixa à Wattwiller
et fut l'auteur d'une lignée de marcaires
du Hirtzenstein, lignée étudiée par
Denis INGOLD.
Cette branche s'orthographia souvent BETTER.
Grâce à la Société d'Histoire de Huningue, nous savons
qu'en 1676 Jean et Henri PETER de Huningue
étaient réfugiés à Bâle.
Henri était qualifié de pêcheur.
Jean participa en 1655 à l'achat de terres à Blotzheim
provenant de Sébastien Roboltz.
En 1732, des PETER habitaient toujours Huningue: Jean
PETER hébergeait alors son gendre Clément
BIHL de Tagsdorf.
Dans la même liste de réfugiés de l'année 1676 est
cité Fridolin PETER de Blotzheim.
A cette époque, les PETER étaient déjà bien installés
à Blotzheim où ils jouissaient du droit de
bourgeoisie.
L'étude des actes notariés anciens montre que Fridolin
acheta alors de nombreuses terres, en
particulier aux familles MATTER, WEISS,
HUG, ZIMMERMANN, ALLEMANN.
En mars 1679 fut rédigé une copie d'un acte daté de
1659 par lequel Jean Conrad BETTER,
bourgeois de Blotzheim, s'obligeait au
profit de Grégoire Brandmuller, conseiller
de la ville de Bâle.
Toujours en cette fin du XVIIè siècle résidaient aussi
à Blotzheim, Nicolas et Jean Jacques
PETER.
Ce dernier acheta en août 1684 une chenevière pour la
somme de 25 livres.
Lors du tirage au sort pour la milice provinciale en
l'année 1766, quatre PETER de Blotzheim
remplissaient les conditions requises.
Laboureurs et tisserands, ils étaient de grande taille
et tentèrent de se soustraire au tirage en
invoquant des incapacités physiques.
L'un se dit borgne, un autre déclara avoir "un
bras plus court et plus mince que l'autre"
!
Le curé François Antoine BEHRA avait dressé, en 1922,
l'arbre généalogique des PETER de
Carspach.
Le tronc de l'arbre est figuré par Wolfgang PETER et
son fils Sébastien, époux d'Ursule VETTER.
Les rameaux se situent à Heimersdorf, Henflingen,
Steinsoultz, Stetten, Oberdorf etc.
La souche de Carspach était nombreuse entre 1650 et
1700 mais comportait de nombreuses filles.
Sébastien fut employé au service des seigneurs de
Montjoie à Hirsingue où naquit son fils
Nicolas en 1694.
Son épouse, Ursule VETTER, venait d'Oltingue.
Une notice sur des prêtres issus de cette souche,
réalisée par Michel SCHMITT, a été publiée
dans le bulletin du Cercle
Généalogique d'Alsace.
Vers 1550, André PETERs de Koetzingue et son épouse
Cécile fondèrent une messe anniversaire
pour leurs parents auprès du doyen de
Sierentz.
Jean PETER de Steinbrunn-le-Haut, en fit de même de
concert avec son épouse Marguerite.
Une branche venue de Moyen-Muespach s'installa à
Illfurth où elle fut active de 1682 à
1757.
Une autre habitait Strueth où le veuf Gaspar PETTER
épousa en 1718 Anne KLOETZLIN.
Les PETER sont présents dès le XVIIè siècle à
Riespach.
Ils s'allièrent aux GAUGLER, SCHMITT, REINHARD, etc.
Laboureurs aisés, ils exerçaient également des
responsabilités
communales comme Léonard qui, en 1766, fut
juré de la communauté villageoise.
Né de son union avec Anastasia ROSENBLATT, Henri
épousa Madeleine HEYER, fille de Morand
HEYER et d'Anne BILGER, le 19 février
1776 à Riespach.
Le couple donna naissance à plusieurs enfants, dont
Jean, né en juin 1783, et Henri, né en
janvier 1792.
C'est peut-être Henri père qui inscrivit le nom de ses
deux fils en 1805 sur sa maison de
Riespach.
Aujourd'hui encore, le promeneur peut découvrir au
centre du village une belle maison qui
porte cette inscription : "Henrich
und Hans PETER von Riespach 1805".
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