FAMILLE
IMHOF
Sources CRHF à Guebwiller :
Le
patronyme IMHOFF est bien
représenté dans notre région. On le
rencontre dans plusieurs villages
haut-rhinois, mais ces différentes souches
sont très probablement d'origine
suisse.
L'étymologie
de ce nom de
famille est très simple à expliquer. Il se
compose du préfixe "im",
que l'on retrouve dans d'autres patronymes,
tels que IMFELD et IMBACH,
signifiant "de, dans" et du nom commun
"Hoff" se traduisant
par "cour".
Aussi,
les familles DELACOUR,
LACOUR ou encore DELCOUR sont fréquentes
dans les autres régions de France.
A
l'origine, c'était un surnom
que l'on donna à l'individu qui habitait ou
venait du lieu-dit "la
cour", qui désignait alors l'enclos,
l'exploitation rurale ou le domaine.
Les
Imhoff en Suisse
Le
Dictionnaire Historique et
Biographique de la Suisse consacre plusieurs
pages à cette famille, répandue
dans les cantons d'Argovie, de Bâle,
Bâle-Campagne, Berne, Lucerne,
Schaffhouse, Unterwald, Uri et Valais.
Dans
le canton d'Argovie, les
IMHOFF sont signalés à Rheinfelden en 1202
et à Zofingue en 1227.
Les
IMHOFF de Zofingue
portaient les armoiries suivantes: "coupé de
sable au lion mariné d'or, et
d'argent à trois losanges de sable".
Les
IMHOFF sont également bien
représentés dans le canton de Bâle ou
certains porteurs du nom se vouèrent
essentiellement au négoce des soieries et
des draps.
La
famille IMHOFF, s'écrivant
presque toujours en deux mots jusque vers
1800, est aussi citée à Berne depuis
1458.
Enfin,
mentionnons la présence
des IMHOFF (ou HOFER, en patois) dans le
canton d'Uri, où ils sont connus dès
1290.
Parmi
les quatre grandes
familles IMHOFF de ce canton, citons celle
du Schächental qui tire son nom d'un
domaine disparu dit "Hof", sis en cette
vallée.
L'ancêtre
Walter fut, le 29
mars 1290, parmi les fondateurs de la
paroisse de Spiringen.
La
branche de Dessenheim
Le
premier connu est Joachim
IMHOFF, bourgeois de Dessenheim.
Probablement suisse d'origine, il épousa
vers
1665 Madeleine MULLER et décéda en 1716 à
l'âge de 80 ans.
Le
couple eut quatre fils et
trois filles. Un de leurs petits-fils
prénommé Jean, convola en justes noces
avec Marguerite MULLER en 1715.
En
l'année 1746, son
inventaire après décès mentionne huit
héritiers dont cinq fils, tous mariés.
Il
semble que tous les IMHOFF
actuels de Dessenheim descendent de ce Jean
IMHOFF. ("Quelques familles de
Dessenheim" par Gérard FLESCH paru dans
l'Annuaire de la Société
d'Histoire de la Hardt et du Ried).
Dans
un article traitant de la
récolte des truffes dans les forêts du
bailliage de Heiteren, Maurice BOESCH
nous apprend qu'en l'année 1725 trois
chercheurs locaux fournissaient des
truffes.
Parmi
eux, Jean IMHOFF de
Dessenheim qui, cette année là, récolta deux
cent truffes précoces qui furent
envoyées à l'intendance à Bischwiller le 27
juillet. En comparaison aux années
précédentes, l'an 1725 aura donné une petite
récolte avec un total de six cent
trente cinq truffes.
Les
Imhoff à Masevaux
Il
existe une esquisse d'arbre
généalogique de la famille IMHOFF de
Masevaux, dressé par l'Abbé François
Antoine BEHRA au début de ce siècle.
Le
premier IMHOFF cité est
Pierre qui épousa en 1587 Anne HOCHLER.
Mais
d'autres documents
permettent de relever des mentions encore
plus anciennes. En effet, une liste
nominative des habitants de la vallée de
Masevaux datée de 1515 fait état d'un
certain Bernard IMHOFF, bourgeois de Lauw.
De
même, en l'an 1632 fut
rédigé un état nominatif des contributions à
verser par les habitants de
Masevaux pour la garde de leur ville.
Pendant cette période trouble de
l'histoire qu'était la Guerre de Trente Ans,
il était indispensable que la
garde soit assurée jour et nuit aux portes
de la ville. Quatre gardes se
relayaient pour ce travail et chacun
touchait quinze sols de traitement. Parmi
eux, on relève Pierre et Georges IMHOFF.
Grâce
aux comptes de l'hôpital
Saint-Erhart de la ville, on sait que Pierre
IMHOFF, le vitrier, peut-être le
même que précédemment, versa un cens pour sa
maison en l'an 1621.
Le
dépouillement des registres
protocoles du notariat ancien de Masevaux
par André GANTER et publié dans la
bulletin trimestriel généalogique le
"Bergha", nous indique
l'existence d'un certificat de prise en
apprentissage concernant un IMHOFF.
Ce
fut maître Jean GRUTTLER,
tonnelier et bourgeois de Masevaux, qui
accepta d'enseigner son art à Georges
IMHOFF, natif de Thann. Ce contrat, rédigé
en 1664, portait sur trois années et
fut dressé en présence de maître Nicolas
BISCHOFF le tonnelier, et de Jean
HERTZIG et Baltasar GRUTTLER, tous deux
valets tonneliers à Masevaux.
Une
mention marginale permet
de savoir que l'apprenti arriva au terme de
ses études et que les autorités lui
délivrèrent un certificat de fin
d'apprentissage le onze septembre 1667.
Louis
KAMMERER, dans son
ouvrage "le répertoire du Clergé d'Alsace" a
noté que Jean Jacques
IMHOFF fut ordonné prêtre en décembre 1763.
Baptisé en 1741 à Masevaux, Jean
Jacques, fils de Jean-Jacques et de Marie
Barbe WEISS, fut tout d'abord vicaire
de Burnhaupt-le-Haut avant de rejoindre la
paroisse de Schweighouse près de
Thann où il décéda en 1797.
D'autres
mentions Imhoff
L'état
des sujets de la Seigneurie
de Rougemont et de la paroisse de Phaffans
en 1571 mentionne un certain Michel
IMHOFF, habitant de la commune de Leval dans
le Territoire de Belfort.
Retournons
dans le département
actuel du Haut-Rhin, où en 1695 Jean et
Jacques IMHOFF figurent parmi les
bourgeois de la Ville d'Ensisheim ("Histoire
de la ville d'Ensisheim"
par M. MERKLEN).
Le
village de Feldkirch a
également vu s'installer des représentants
du nom. Le 29 juillet 1665 le
célibataire Adam IMHOFF unit sa destinée
avec Marie ROHRER.
Ce
n'est que bien plus tard
que l'on relève un autre mariage IMHOFF,
celui de Laurent, fils de Laurent,
avec Barbe SALOMON, union célébrée le 19
avril 1706 en la paroisse Saint-Rémy
de Feldkirch.
Plusieurs
porteurs du
patronyme sont aussi présents dans "l'état
de recensement des habitants de
la commune de Bollwiller dans leurs rapports
avec les fièvres intermittentes
qui règnent parmi eux depuis peu après
l'établissement du chemin de fer
Strasbourg à Bâle".
Cet
intéressant document donne
la liste de tous les individus vivant dans
la commune en 1846 avec indications
du nom et prénom du malade, son âge, sa
profession, le nombre de jour pendant
lesquels il a été malade, les dépenses en
médicaments et honoraires du médecin.
On
apprend ainsi que Thérèse
IMHOFF, âgée de 56 ans fut atteinte de la
fièvre pendant 60 jours et que 405
francs furent dépensés en médicaments pour
la soigner.
Le
13 septembre 1819, Jean
IMHOFF, fils de Jean et de Marie Anne
THUBER, quitta son village natal de
Bollwiller pour aller s'installer à
Ungersheim où il épousa Catherine
BETTWILLER. De cette union naquirent
plusieurs enfants qui firent souche sur
place.
Citons
également le mariage en
février 1712 de François IMHOFF, natif de
Laufen en Suisse avec Marie GEISSLER
en l'église Notre-Dame de Rouffach.
Le
bulletin de liaison
"Souvenance anabaptiste" nous indique que
certaines familles IMHOFF
étaient de religion anabaptistes.
Avant
1712, la commune
d'Echery près de Sainte-Marie-aux-Mines
comptait parmi ses habitants un certain
Etienne IMHOFF.
Le
patronyme figure également
dans la liste des familles anabaptistes
relevés à Sainte-Marie-au-Mines entre
1690 et 1730.
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