FAMILLE GRINGER
LES ORIGINES DES GRINGER D'OBERSAASHEIM
L'étude de cette famille a commencé par l'acte de naissance du premier
enfant d'Urbain " GERINGER ex Bergheim ". Il
s'agit là du premier acte concernant les
GRINGER dans les registres paroissiaux
d'Obersaasheim. Le dépouillement effectué
dans cette localité depuis le début des
registres paroissiaux, c'est à dire 1592,
jusqu'en 1792 n'ont donné aucun résultat. La
seconde piste que nous avons suivie fut la
liste des personnes miliciables en 1766, qui
nous informe de l'existence d'un GRINGER
Maximin, 24 ans, vigneron, originaire de
Rohrschwihr...
(commune située à côté de Bergheim).Nous avons également vérifié les
registres de Saint-Hyppolyte depuis 1640,
sans aucun résultat.Les registres
paroissiaux de Rohrschwihr ne commencent
qu'en 1741, auparavant, le village était
rattaché à la paroisse de Rodern où les
baptêmes commencent en 1643, les mariages en
1663, les décès en 1664.
Les variations patronymiques sont importantes et concernent la famille
GRINGER : CRECKHER, GREGER, GRENGER,
GRÄNGER, GRINGER, et GERINGER.
Les dépouillements réalisés jusqu'en 1792 nous ont permis de relever des
événements qui pourraient concerner la même
famille, mais le lien n'a pu être établi. Il
s'agit d'une naissance (N), d'un mariage (M)
et de cinq décès (D) :
N: Jacob fils de Caspar GRÄGER et Agnes MARTIN (non daté)
M: KRINGER Fredericus et Anna-Maria ZELLER le 30/091669
D: GRIGER Martin le 02/05/1688
D: Anna-Maria GRÄGER fille de Andréa le 07/07/1725
D: Anna-Maria GRÄGER fille de Andreas GROGER le 31/03/1731
D: Anna-Maria GREGER fille d'Andrea GREGER et Maria-Anna WINDHOLTZ le
14/12/1752
D: Joannes fils de Jacobi NENNINGER et de Anna-Maria KRAGER le 19/10/1756
Il existe également des familles dont le nom a pu prêter à confusion au
cours des dépouillements, mais qui, après
vérifications n'ont à aucun moment eu un
rapport quelconque avec les GRINGER :
1) KLINGER, KINGER, KINGEL, KRIGER,
KRIGEL
2) GIGER, GÖGER, GÄGER, GÜGER, GIEGER,
GEIGER, GYGER
Mais nous avons eu d'autres surprises concernant ce patronyme qui a connu
des variations orthographiques étonnantes.
En Allemagne, en Autriche et en Suisse, sont citées des patronymes
assimilés étymologiquement à la même famille
.
De nombreuses explications :
1) quelqu'un qui a une voix puissante, qui sait se faire entendre :
KRÄGER ou KRAYER
. en 1438, Georg KRÄGER, "Notar zu
Villingen"(Rottweil)
. en 1439, Georg KRAYER, à Konstanz
2) celui qui crie :
KREGE, CRAIGE ou KREIA
. en 1256 KREGE, en 1258 CRAIGE, en 1261 KREIA, à Zürich
3) celui qui parle d'une voix criarde :
KREGEN, KREIGEN, KREIGER ou KREIER
. en 1262, Sifrid CREGERE à Hambourg
. en 1340, "dictus KREIER", à Bregenz
(Allgäu)
4) un dérivé du patronyme GERING :
. en 1349, "der GERINGER aus Willingen"
5) le lieu géographique :
. GERING, dans la région de Coblence en Rhénanie
. GEHRING, en Bavière
6) le prénom GERING ou GERUNG :
. en 1292, "Wolpot GERUNG, Bauer zu
Altingen, Kreis Herrenberg"
. en 1317, "Johannes GERUNG Suter zu
Zürich"
. en 1325, "magister GERUNGUS GERING", à
Konstanz
. en 1329, "Berchtold GERUNG, Bürger zu
Ravensbrurg"
. en 1361, "Hans GERING Lehensmann", le même en 1371 devient Hans GERUNG,
dans la région de Stuttgart
. en 1447, "GERUNG Suter zu Möhringen
bei Stuttgart"
. en 1629, "GERING Heinserlin, Schulteiss zu Willisau", canton de Lucerne
7)celui qui insiste sur la première syllabe d'un mot par une intonation plus
forte :
. en 1358, "Henczil Geruniwalde ou
Gehringswalde ou Geringswalde, Bürger zu Grimma", à Saarbrücken
8) des noms de métairies :
. en Autriche, dans le sud-Tyrol :
. en 1288 "in CHRAY", en 1275
"CHREY", en 1308 "der CHREYE in Mulhlbach",
en 1319 et 1323 "der GROI, ou GROYE
Michelsburg", en 1396 "der CREIGER Gufidaun"
. en Allemagne, dans l'Allgäu :
. en 1340, "KREYER Sulzberg, ein
Wald"
. en Suisse : KRAYER
9) de GREGORIUS :
laissons nous entrainer dans une dérive orthographique, en partant de
GREGORIUS, nous avons GREGOIRE, GREGORY (en
Grande-Bretagne), GREGOR, GREGER ou KREGER,
GREGERSEN (au Dannemark), GREGGERS et
GREGSON (en Grande-Bretagne), GRÖGGER,
GRÄGER ou KRÄGER, GRÄNGER ou KRÄNGER,
KRAIGER, GRIEGER ou KRIEGER, KREIER ou
KRAYER, CHRAY ou CHREY, KREGEL, des lettres
qui changent, mais aussi qui disparaissent
au gré des écrits ou des façons de
s'exprimer, suivant les régions et les
accents, on arrive alors aux GRIGER ou
KRIGER, aux GERIG ou GIRIG, aux GERING ou
GIRING, aux GERINGER et aux ...GRINGER !
C'est en Suisse que l'on trouve la trace des aïeuls des GRINGER
d'OBERSAASHEIM !
Des familles des cantons de Bâle, Berne, Lucerne, Saint Gall, Unterwald,
Uri et Zürich, portent les patronymes
suivants : GEERING, GEHRING, GERING, GEHRIG,
GERUNG, GERIG.
Etienne CRECKHER, se marie à Rohrschwihr le 07/11/1701 avec Véronique
KUHN. L'acte contient le renseignement qui
nous permettra de localiser le village
d'origine de cette famille : "Turnen", dans
le canton de Berne. L'acte de décès du même
Etienne, le 30/06/1727 nous apprend qu'à
l'origine, il s'agissait d'une famille de
confession calviniste qui a ultérieurement
abjuré pour la religion catholique. Il faut
préciser que les calvinistes ne tenaient pas
de registres, d'où la difficulté à remonter
plus loin dans le temps.
Dans le canton de Berne existent des KRENGER. Famille bougeoise (le droit
de bourgeoisie est semble-t-il acquis avant
1800 selon le Familiennamenbuch der Schweiz)
de Rüti près de Thurnen dans le canton de
Berne, est bourgeoise à Berne en 1896, ce
patronyme existe aussi à Krauchthal (canton
de Berne) en 1931, à La Chaux de Fonds
(canton de Neuenburg) en 1916 et à Montreux
(canton de Waadt) en 1960. La particularité
réside dans le fait que toutes ces familles
sont originaires de Rüti.
Dans le canton de Berne toujours, des GERIG. Famille ayant existé jusqu'au
début du siècle à Berne et aujourd'hui
éteinte, famille bourgeoise : en 1500, un
Hieronymus tenait l'Hôtel de la Couronne, en
1571, Niklaus était membre du Conseil des
Deux-Cents, avoyer d'Unterseen en 1585 et
châtelain de Zweissimen en 1598, il décède
en 1600, en 1615 on cite Rudolf châtelain de
Frutigen. Il existait encore une famille
GEHRIG bourgeoise à
Trub vers 1925.
LA VILLE DE RÜTI :
Canton
de
Berne, district de Seftigen, décrite comme
suit dans " le dictionnaire géographique de
la Suisse publié en 1906 à Neufchatel":
"Commune composée de hameaux et de maisons
disséminées dans un joli vallon, traversée
par la route de Riggisberg aux bains de
Gurnigel,
à 8kms S-O de la station de Thurnen, ligne du Gürbethal. En été, voiture
postale Kirchenthurnen-Gurnigelbad. Avec
Gurnigelbad, Holenweg, Inner Rüti, Plötsch,
Plötschweid et Stutz, la commune compte 85
maisons, 498 habitants protestants de la
paroisse de Thurnen; le
village se compose de 21 maisons, soit 123 habitants. Prairies, moulin,
scierie et maison d'école. On lui donne
parfois le nom de Rüti bei Riggisberg pour
la distinguée des autres Rüti que l'on
retrouve plus de 1000 fois dans l'Altas, y
compris sous des formes dérivées. Ce nom
vient du vieux haut-allemand riuti et riuten
qui signifient défricher un terrain avec la
houe ou la pioche."
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