FAMILLE FULHABER

L'orthographe du nom n'a semble-t-il pas connu des variations conséquentes, nous avons relevé dans les registres : VAULHABER -  FAULHABER - FUHLAVER - FOULAVER

Nous avons relevé deux sources essentielles, l'une germanique et l'autre helvétique.

1) Piste germanique :

Il s'agirait du surnom d'un paysan qui "répand beaucoup" . Nous retiendrons le sens suivant : ce surnom s'applique aux paysans qui apportent au marché des céréales moisies ou fétides - d'où le surnom répandu - mais caractérise les paysans qui remplissent les champs de céréales de "Schwindelhaber" ou "Faulhaber" (Schwindel = tromperie ou duperie, faul = pourri, Haber = selon le sens haben le bien ou l'avoir et habe la fortune)

D'après le "DeutschenWörterbuch für Elsässer, HAFER=AVOINE, la forme avec F provient de la basse Allemagne.En Alsace existe la forme du haut allemand avec B et ce universellement : HABER (E), HAVER (E).Seulement le B a souvent été transformé en W parce que situé entre deux voyelles.

Alors ces " schwindelhaber " se nomment aussi des" düppelhaber " (Duppel ayant le même sens que Schwindel), il peut s'agir de " plante ivre ? ", au travers desquelles les céréales sont empoisonnées et provoquent le "Feu de St Antoine" ou "Feu Ardent" ou "Mal des Ardents" ( voir notes ).

. 1221 : mention d'un Dietrich VULHABER , témoin à Würzburg - cité dans " Zeit-schrift für die Gesichte des Oberrheins - Karlsruhe - 1850.
. 1236 : mention d'une famille FAULHABER dans le Wurtenberg à Haigerloch " Württember-gisches Urkundenbuch - Stuttgart 1849-1913" et "Zeitschrift für Württembergisches Landes Gesichte , neue Folge der Württ. Vierteljahrhefte - Stuttgart 1937".
. 1270 : " miles dictus " VULHAVERE à GUNTERSBLUM ( Mainz ) - "Urkunden zur hessichen Landes, Ort, Familiengesichte, von Ludwig BAUR - Darmstatt 1860".

2) Piste hélvétique :

FUUL- : adjectif suisse-allemand FÜL, prend sa signification dans FAUL (pourri), MORSCH, (pourri), STINKEND (puant, fétide, empesté, infect) dans l'ancien haut allemand et le moyen haut allemand.

Le nom toponymique s'applique aux lieu où existe des roches effritées, des eaux stagnantes, des plantes pourries.

NOTES : La maladie "Lolium Temulentum" qui peur être traduite par "Plante Ivre" serait le "Feu de St Antoine" ou "Feu Ardent" ou "Mal des Ardents" qui s'apparenterait par ses symptômes à l'"Ergotisme" plutôt qu'à la "Danse de St Guy"

Danse de St Guy : encore appelée chorée. Sévissait au XIVème siècle sous forme épidémique dans les Pays-Bas et en Allemagne.Les malheureux atteints se rendaient en procession à Pressel-Hausen, près de Ulm en Souabe à la Chapelle de St Weit ou St Guy qui passait pour guérir la maladie qui se caractérise par des mouvements convulsifs et fréquents (sources : dictionnaire encyclopédique Larousse

Ergotisme : L'ergotisme a fait des ravages en Europe du Xème au XIVème siècle. Il était du à un empoisonnement résultant de l'ingestion de farines avariées, contenant du seigle ergoté. On distinguait une forme convulsive et une forme gangréneuse qui s'attaquait aux mains et aux pieds.Le principe actif de l'ergotisme est un alcaloïde extrait du seigle ergoté, l'ergotinine, qui s'emploi pour stopper les hémorragies.(sources : dictionnaire encyclopédique Larousse)

Ergot : c'est une maladie qui attaque les graminées et surtout le seigle, mais aussi l'orge et l'avoine. Quand le grain est contaminé on distingue à la surface un corps oblong, violet foncé ayant l'aspect de l'ergot du coq.Il simule parfaitement l'aspect du seigle. Ce corps est une forme de champignon. On combat la propagation par la récolte soigneuse de ces champignons, appelés sclérotes ou claviceps purpurea et le fauchage soigneux des alentours du champs des graminées.(sources : dictionnaire encyclopédique Larousse)