FAMILLE
BUCHER
Sources
CRHF à Guebwiller :
Le nom de famille BUCHER,
avec ses variantes BUECHER et BUOCHER,
provient du nom allemand Buche signifiant le
hêtre. Il peut donc correspondre à un
toponyme, et a été donné à la personne
demeurant dans ou près d'une hêtraie. Il est
assez fréquent et très répandu en Suisse
Allémanique. Dans l'arrondissement de
Guebwiller ce nom est encore bien
représenté, notamment dans le secteur
d'Oberhergheim.
Les Bucher en Suisse
Le Dictionnaire
Biographique et Historique de la Suisse
consacre une importante notice à cette
famille. Présente dans de nombreux cantons
(Argovie, Berne, Fribourg, Lucerne,
Schaffhouse, Unterwald, Zoug et Zurich) elle
est citée dès le XIVè siècle. En 1361 la
souche du canton de Berne siégeait au Grand
Conseil de cette ville. Elle y joua un rôle
important. Les armoiries des souches des
cantons de Berne et Schaffhouse sont
représentées dans le dictionnaire en
question.
Forte immigration du
canton de Lucerne
En Haute Alsace le canton
de Lucerne a fournit, et de loin, le plus
fort contingent d'immigrés après le Guerre
de Trente Ans. BONNAUD-DELAMARE, dans son
précieux ouvrage "L'immigration helvétique
dans les principautés de Murbach et Lure
après le guerre de Trente Ans", donne un
tableau comparatif par canton.
Sur un total d'un millier
de Suisses identifiés, plus de la moitiés
viennent du canton de Lucerne. Bien qu'il
faille tenir compte du fait qu'il s'agit
d'un canton catholique, et que les deux
abbayes réunies de Murbach et Lure
recevaient beaucoup plus facilement en leurs
terres des catholiques, la proportion reste
quand même très importante.
Au canton de Lucerne le
nom BUCHER était très répandue, et plus
particulièrement dans l'Entlebuch. Ces
familles possédaient leurs armoiries, ayant
comme point commun le hêtre, racine du nom.
L'armorial de l'Entlebuch donne à lui seul
trois blasons pour la famille BUCHER.
Feu Joseph SCHÜRMANN a
relevé dans son répertoire "Luzerner
Auswanderer" près d'une quarantaine de
BUCHER ayant quitté le canton de Lucerne
pour l'Alsace et la Lorraine entre 1640 et
1740. La plupart se sont installés en Haute
Alsace : Bergholtz, vallée de Saint Amarin,
Battenheim, Guebwiller où ils étaient
vignerons et Soultz, Lautenbach, Brunstatt,
Merxheim etc..
D'Oberkirch à
Niederentzen
Oberkirch, village du
canton de Lucerne et dépendant du district
de Sursée, constituait avec les localités
d'Ey, Sigerswil et Nottwil, le bailliage de
l'Eyamt. L'église d'Oberwill est considérée
comme la plus ancienne de la région de
Sursée (Dict. Hist. et Top. de la Suisse).
Grâce aux travaux de Monsieur Georges
GALLAIS de Fourqueux, nous sommes maintenant
bien renseignés sur une des souches
d'Oberkirch.
La descendance de Jean
Georges BUCHER, étudiée par l'auteur, a fait
l'objet de tableaux filiatifs déposés au
CDHF à Guebwiller. Jean Georges BUCHER
(Buocher) fut baptisé à Oberkirch le 22
avril 1689. Sa soeur aînée, Vérène, y avait
vu le jour deux ans auparavant. Les parents,
Joseph BUCHER et Marie KEPPELI vinrent
probablement en Alsace avec leurs enfants
car Joseph y décéda en 1709. Leur fils Jean
Georges se maria plusieurs fois.
Sa première épouse nous
est inconnue. La seconde, Elisabeth
KAUFFMANN, ne lui donna qu'un fils François
Joseph. Ce dernier, né en 1713 à
Niederentzen épousa Catherine STEIN de
Biltzheim. Ils eurent de nombreux enfants.
Après le décès d'Elisabeth KAUFFMANN survenu
en août 1720, Jean Georges se maria pour la
troisième fois avec Anne Barbe IMBACH.
Au moins trois enfants
vinrent égailler le couple, dont le dernier
fils au prénom typique de Niederentzen :
François MAURES. Une autre souche, venant
également d'Oberkirch, est celle de Jean
BUECHER. Fils de Jean, il épousa en novembre
1683 à Niederentzen Agathe FUCHS. leurs sept
premiers enfants furent baptisés à
Niederentzen, puis le coupla se déplaça à
Biltzheim où d'autres enfant virent le jour.
A Rustenhart,
Dessenheim et Meyenheim
La souche de Rustenhart
vient de Buttisholz, village du même
district que Oberkirch dans le canton de
Lucerne. Fridolin vint en Alsace et se
fiança le 18 septembre 1672 à Vérène LUDI de
Niederentzen. Le mariage suivit de quelques
semaines la célébration des fiançailles,
comme le voulait la coutume de l'époque. Le
couple eu plusieurs enfants. L'un d'eux,
prénommé Léonard BUECHER, charpentier de
métier, s'unit en 1701 à Rustenhart avec
Elisabeth PETER, la fille du prévôt de
Balgau. Un autre fils, Jean, épousa
Madeleine SCHNEIDER. Enfin, Jean Michel,
probablement frère des précédents, convola
en justes noces avec Barbe WAGNER.
A Dessenheim nous
connaissons, à la fin du XVIIè siècle, deux
couples BUCHER. Le premier fut celui de
Thomas et Marie LENTZ dont les enfants
naquirent à partir de 1667 à Dessenheim. Le
second était constitué de Gervais BUCHER,
qui pourrait être un fils des précédents, et
de Marie GAMBER qui ont eu des enfants à
partir de 1693. Enfin, à Meyenheim, nous
avons relevé le mariage en février 1681
d'Ulrich BUCHER, originaire du secteur de
Baden en Argovie, et d'Anne GABRIEL issue
d'une famille locale.
Les Bucher de Rouffach
Les anciens registres
rouffachois nous informent du mariage, en
1623, de Louis BAUMANN et Barbe BUOCHER. Si
l'époux est originaire de la ville, son
épouse vient de Pfaffenheim où le nom BUCHER
se retrouve à maintes reprises. Pour le
XVIIè siècle, plusieurs unions où l'un des
conjoints se nommait BUCHER furent célébrées
au chef lieu de canton. Les alliances se
passèrent lieu avec les familles KREYDER,
BUCKS (du canton de Lucerne), LEHEMANN,
SCHWERTZIG, WALDMANN (également du canton de
Lucerne), SCHWEITZER, SCHEIDLIN et MOERLIN.
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