FAMILLE
BOLLECKER
Sources CRHF à Guebwiller :
Les
dictionnaires
étymologiques sont muets sur le sens du nom
BOLLECKER. Sans doute faut-il y
voir la racine Boll qui est assez usitée
comme nom de lieu, comme par exemple
dans "Bollenberg". La forme BOLLIGER est
très courante dans les
cantons de la Suisse Allémanique. On trouve
des BOLLECKER sous cette graphie
BOLLIGER à Colmar au XVIIIè siècle, venant
de Horbourg, et à Réguisheim dès
1686.
Une
ancienne famille de
Réguisheim
Les
BOLLECKER sont présents à
Réguisheim dès la seconde moitié du XVIIè
siècle. Certaines souches ne sont
actuellement pas encore rattachées comme
celle de Jean Philippe qui, en février
1703, épousa Barbe FLORENTZ de Wasserbourg.
Le cas est identique pour Gaspard
qui eut plusieurs enfants de son épouse
Marie VONTRON entre 1686 et 1697. Pour
Gaspard, la forme primitive du nom,
BELLIGER, pourrait indiquer une origine
helvétique.
Comme
branche importante il
convient de citer celle issue de Jean
BOLLECKER, bourgeois de Réguisheim, et de
sa femme Marguerite THOMAN. Cette dernière
avait épousé en premières noces un
VONTRON. Elle décéda vers 1684, mais les
lacunes des registres de Réguisheim de
cette époque ne permettent pas de connaître
la date avec précision.
En
novembre de cette année
1684 le prévôt assisté des autorités de
Réguisheim procéda à l'inventaire de la
succession de la défunte. Nous apprenons à
cette occasion que trois fils et une
fille étaient encore vivants et se
partageaient l'héritage avec le veuf. Le
premier, prénommé Guillaume, était issu de
la première union de la défunte. Les
deux autres fils, Jean Georges et Pierre,
étaient fils de Jean BOLLECKER, tout
comme la fille Anne qui avait épousé le
meunier de Rouffach Jean SIBER. La
maison BOLLECKER se trouvait dans le village
de Réguisheim et fut estimée à la
somme de deux cent vingt cinq livres,
monnaie de Bâle.
Le
fils Jean Georges épousa
Barbe SENN. Cordier de profession. Son
premier enfant, une fille Marie, fut
baptisée à Meyenheim. Les autres, nombreux,
furent tenus sur les fonds
baptismaux de Réguisheim. Jean Georges était
en parenté, par son épouse SENN, avec
l'aubergiste Au Boeuf à Cernay, nommé
Jacques HUGELIN.
Pierre,
deuxième fils de Jean,
se maria avec Madeleine SCHOLL de
Réguisheim. Dans une liste des redevables de
la dîme des agneaux pour l'année 1698 ce
Pierre BOLLECKER figure pour quatre
bêtes, puis pour huit bêtes en 1700. Cela
laisse à penser qu'il avait un
cheptel assez important puisque le maximum
de la liste est de neuf bêtes en
1700. Parmi les enfants de Pierre citons
Jean Jacques, l'époux d'Anne Marie
HASSENFORDER, Louis le conjoint de Marie
Anne DURINGER et Reinold qui naquit en
1695.
Ce
Reinold, mentionné comme
parrain en 1715 lors de la confirmation
d'Etienne PALMER, émigra ensuite à
Obersaasheim. En 1767 à la requête du bailli
de Bollwiller on dressa la liste
des bourgeois de Réguisheim qui avaient
fournit à la communauté villageoise un
seau à incendie, comme l'exigeait une
ordonnance royale.
Dans
cette liste sont cités
Jonas BOLLECKER le charron, Etienne
BOLLECKER ainsi qu'Antoine BOLLECKER. On
mentionne également la veuve d'André
BOLLECKER, lequel était décédé l'année
précédente. Enfin citons l'acte de vente
passé à Soultzmatt le dix nivôse de
l'an V de la République, soit le trente
décembre 1796. Par ce document Reine
GROSS vend des biens qu'elle avait reçus de
François Joseph GROSS le chapelain
de Gundolsheim. Les acquéreurs sont Joseph
et Ignace BOLLECKER, laboureurs
demeurant à Réguisheim.
La
pierre tombale de
Rustenhart
Grâce
aux travaux de Gérard
FLESCH la branche des BOLLECKER de
Rustenhart est aujourd'hui bien connue.
Reinold BOLLECKER, le fils de Pierre de
Réguisheim, s'était uni en 1723 à
Obersaasheim à Catherine ENGASSER. Maître
d'école il enseigna à Hirtzfelden
puis à Rustenhart où il décéda en 1763. Sa
pierre tombale est toujours
conservée dans le mur du cimetière de
Rustenhart.
Reinold
eu plusieurs enfants
dont un fils, François Joseph, qui épousa en
1758 Salomé FURTOSS. Ce fils
enseigna à Rustenhart puis se fixa à
Heiteren où il devint fermier de la
famille DE SALOMON. De nombreux enfants et
petits-enfants firent souche à Rustenhart
et Heiteren (travaux de Jean-Louis
KLEINDIENST).
Les
Bollecker de Saint
Gangolphe
Dans
la vallée du Florival,
les BOLLECKER étaient fermiers à Saint
Gangolphe dès 1730. Le premier du nom,
Philippe BOLLECKER, est probablement
apparenté à ceux de Rustenhart. Son fils,
Pierre, se maria par trois fois.
De
son premier mariage le 23
mai 1730 à Lautenbach avec Anne Marie
GERRER, il eut au moins neuf enfants dont
une fille, Anne Marie, qui se maria en 1776
à Pierre KOENIG, et deux fils :
Philippe II et Reinold. Philippe II, après
avoir été soldat dans le Régiment
Suisse de Jener, prit pour femme à
Lautenbach Anne Marie KOHLER originaire du
hameau du Dürrenbach. Reinold né vers 1746
se maria en 1780 avec la veuve Barbe
HUEBER (relevés de Thierry SCHMITT). Après
le décès d'Anne Marie GERRER, Pierre
convola en secondes noces avec Christine
SCHAFFHAUSER, une veuve de Linthal, et
en troisièmes noces avec Catherine BURGLER
la fille de Christian le 18 janvier
1751 à Lautenbach, ils eurent au moins neuf
enfants.
Garde-chasse
et
garde-forestier
En
1780 Gangolphe BOLLECKER
épousait à Willer-sur-Thur Madeleine
BELTZUNG. Garde-chasse à Moosch, il exerça
ensuite la même fonction à Neuhausen, hameau
sis entre Goldbach et Altenbach.
Il était fils de Reinold BOLLECKER bourgeois
de Soultzmatt. En 1783 vint au
monde à Neuhausen sa fille Madeleine qui fut
baptisée à Willer-sur-Thur, alors
paroisse-mère englobant également Goldbach
et Bitschwiller.
Dans
cette même localité Jean
Pierre BOLLECKER et son épouse Anne Marie
SCHERER eurent de nombreux enfants
dès 1789. L'époux, tisseur de lin, fut par
la suite garde-forestier de la commune.
Pour clore le tour d'horizon de cette
famille, mentionnons encore Michel
BOLLECKER et son épouse Catherine KLÉE qui
habitaient Osenbach vers 1800 et
dont la fille Catherine, née à Bruebach en
1787, épousa en 1816 Joseph LAMEY
d'Osenbach. Mentionnons enfin le brasseur de
Meyenheim, Jean Baptiste
BOLLECKER, né vers 1837, qui demanda un
passeport en 1861 pour rejoindre New
York. En 1863 il obtint un nouveau passeport
pour la même destination (travaux
de Dominique DREYER).
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