LES APOTRES DE JESUS
Connaissez-vous
les douze apôtres?
A
l’origine, ce sont les disciples de celui qui les choisis comme
apôtres, ceux qu’il a envoyé pour répandre sa parole. On retrouve
cette mention dans les évangiles de Mathieu (Mt 28,19.)
Le
mot
« disciple » fait référence à « celui qui apprend » ou « qui suit
». Le mot « apôtre fait référence à « celui qui est envoyé ».
Dans
le
vocabulaire liturgique, le mot « Apôtre » ou
« l’Apôtre » désigne la lecture de l’Épître
néotestamentaire ou des Actes des Apôtres qui précède généralement
celle de la péricope évangélique.
LES GROUPE DES DOUZE
Il est plus juste de parler du « Groupe des Douze » disciples choisis par Jésus.Les apôtres et le groupe des Douze dans les Évangiles
Pendant son ministère terrestre, les douze furent appelés disciples. Les 12 disciples suivirent Jésus-Christ, apprirent de lui et furent formés par lui. Après la résurrection et l’ascension de Jésus, les disciples étaient envoyés par Jésus pour être ses témoins (Matthieu 28:18-20 ; Actes 1:8). Ils furent alors appelés les 12 apôtres.
Le chiffre douze est hautement symbolique, surtout pour Israël. Il représentent le peuple nouveau tel qu'il sera rassemblé par Dieu à la fin des temps (Mt 19,28) ; le chiffre douze évoquant les douze tribus d'Israël. Il renvoie donc au fait que Jésus a reçu pour mission de rassembler la totalité du.
Après
la mort du dernier membre des Douze, ce groupe n'est plus
renouvelé. Les catholiques et les orthodoxes considèrent les
évêques comme les successeurs des Apôtres, dans la succession
apostolique, c'est-à-dire que la tradition à laquelle ils se
rattachent remonte aux Apôtres.
Dans les
Évangiles, Matthieu, Marc, Jean et Luc donnent des listes, listes
différentes selon chacun.
Selon Matthieu :
« Puis,
ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de
chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute
infirmité.
Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon, appelé
Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et
Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et
Matthieu, le publicain (collecteur d’impôts) ; Jacques, fils
d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote (ou le Cananite), et
Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus. » — (Mt
10:1-4)
Selon Marc :
« Il
monta ensuite sur la montagne ; il appela ceux qu’il voulut,
et ils vinrent auprès de lui. Il en établit douze, pour les avoir
avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser
les démons. Voici les douze qu'il établit : Simon, qu'il nomma
Pierre; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques,
auxquels il donna le nom de Boanergès, qui signifie fils du
tonnerre; André; Philippe; Barthélemy; Matthieu; Thomas; Jacques,
fils d'Alphée; Thaddée; Simon le Cananite, et Judas Iscariote,
celui qui livra Jésus. » — (Mc 3:13-19)
Selon Luc :
« En
ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il
passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela
ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom
d'apôtres: Simon, qu'il nomma Pierre ; André, son
frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ;
Barthélemy ; Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils
d'Alphée ; Simon, appelé le zélote ; Jude, fils de
Jacques ; et Judas Iscariote, qui devint traître. »
— (Lc 6:12-16)
Selon Jean :
L'évangéliste
Jean ne donne pas une liste pareille à celles de Marc, Luc et
Matthieu; cependant, l'épisode conclusif de son évangile, le
miracle au Lac de Tibériade , est introduit par une liste des
apôtres en forme réduite, la suivante :
« Simon
Pierre, Thomas appelé le Jumeau, Nathanaël de Cana en Galilée, les
fils de Zébédée et deux autres disciples se trouvaient
ensemble. » — (Jn 21:2)
L'événement
fondateur : la Pentecôte.
Juste
avant son Ascension, Jésus promet à ses Apôtres :
"Vous
allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra
sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la
Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre." (Ac
1,8)
Le
jour de la Pentecôte étant arrivé...
"Ils
virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu ; elles se
partageaient et il s'en posa une sur chacun d'eux. Tous furent
alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en
d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer."
(Ac 2,3-4)
Les douze
apôtres sont représentés dans l'art chrétien avec le Livre saint,
la croix, ou les instruments de leur supplice (à l'exception de
Jean, tous moururent martyrs).
PIERRE ou
SIMON PIERRE - fêté le 29 juin
Pierre
fut celui à qui Jésus promet : " Tu es Pierre, et sur cette pierre
je bâtirai mon Eglise, je te donnerai les clefs du Royaume des
cieux... "
Après
la Résurrection, c'est encore à lui que Jésus confie d'être "le
berger" de ses agneaux. Pierre, le rocher sur lequel repose
l'Eglise ! C'est pourtant bien lui, l'humble pêcheur de Galilée,
Simon fils de Jonas, que Jésus appelle à devenir "pêcheur
d'hommes"...
Simon-Pierre
a pourtant renié trois fois son Maître, par peur, au moment de sa
Passion ! Relevé de sa chute, se sachant pardonné par Jésus, il
reçoit de lui la mission d'affermir la foi de ses frères.
Le
Nouveau Testament conserve de lui deux épîtres (la deuxième fut
longtemps contestée dans l'antiquité et pose encore problème
aujourd'hui) et son influence est sensible dans l'Évangile de Marc
qui fut son disciple.
Plusieurs
écrits apocryphes portent son nom :
*
l'Évangile de Pierre
, dont un fragment conservé dans un manuscrit grec du VI ème
siècle découvert en Egypte en 1886 décrit la Passion et la
Résurrection du Christ, selon une traduction proche de celle des
évangiles synoptiques mais contenant également des éléments
originaux (II ème siècle).
*
l'Apocalypse de
Pierre, conservée en éthiopien dans sa totalité, se présente comme
une révélation de Jésus à Pierre sur les événements de la fin des
temps (milieu IIème siècle).
Sa
venue à Rome, son quatrième emprisonnement et son martyre (selon
les Actes de Pierre, il aurait été crucifié la tête en bas pour ne
pas subir le même sort que son maître) sur la colline du
Vatican entre 64 et 67 sous l'empereur Néron sont attestés
par une longue et ancienne tradition remontant au 1ère siècle
(CLÉMENT de Rome, Lettre aux Romains 5,1-5; Ascension d'Isaïe;
EUSEBE, Histoire de l'Eglise III 1-2; saint JEROME, De Viris
Illustribus I ) acceptée par les historiens modernes.
Celle-ci
a été confirmée par les inscriptions des premiers siècles laissés
par les pèlerins venus à Rome et par les fouilles menées pour Pie
XII de 1939 à 1950, effectuées sous la basilique qui porte son
nom. Celle-ci a été édifiée sur l'emplacement d'une tombe par
l'empereur Constantin vers 320. Ces fouilles ont ainsi mis à jour,
à la verticale de l'autel papal actuel, un "mur rouge" daté entre
150 et 161 ainsi qu'un monument funéraire, reposant sur deux
colonnettes , composé d'une tablette de marbre perpendiculaire à
ce mur et de deux niches superposées, une au-dessus et une
en-dessous de la tablette. Ce monument, déjà cité vers 200 par un
certain Gaius comme "trophée de Pierre" (EUSÈBE, Histoire
ecclésiastique, II, 25,5-7) est construit au-dessus d'une tombe
vide creusée dans le sol qui fut donc l'objet d'un culte
bien avant Constantin. Perpendiculairement à ce mur rouge furent
découverts des graffiti contenant des centaines de noms, dont une
trentaine de fois celui du Christ sous la forme de deux lettres
grecques, chi et rho ainsi qu'une cavité contenant de ossements et
des morceaux de tissus, teints en pourpre et tissés de fils d'or.
Les os appartenaient à un même squelette, celui d'un homme âgé
d'une soixantaine d'années, dont le crâne manquait. Rappelons que
la tête de saint Pierre repose au-dessus de l'autel de la
basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome.
Pierre
est le premier évêque de Rome et le patron des pêcheurs.
Représentation :
Pierre porte les clefs du Royaume des cieux (Mt 16,19) ou parfois
il est parfois accompagné du coq qui chanta lors de son reniement.
(Mt 26,74-75).
ANDRE –
fêté le 30 novembre
André,
le frère de Simon-Pierre, fils de Jonas, était pêcheur aussi, de
Bethsaïde, au bord du lac de Tibériade en Galilée.
Disciple
de Jean-Baptiste, il fut l'un des deux premiers apôtres à
rencontrer Jésus sur le bord du Jourdain au lendemain de son
baptême. (Jn 1,40)
Prédication en Scythie, au nord de la mer Noire, et en Asie mineure. Il meurt vers l'an 60 à un âge fort avancé par crucifixion à Patras, en Grèce, sur ordre du préfet d'Achaïe appelé Égée. Il y prêcha durant deux jours, dit-on, avant d'être flagellé par les soldats et de mourir sur une croix en X, d'où le nom de croix de Saint-André, emblème officiel de l'Écosse.
Le patronage d'André sur l'Écosse repose sur une légende qui affirme qu'au IVème siècle, saint Rule aurait rapporté ses reliques de Patras à l'emplacement de l'actuelle ville de Saint AndrewsL'Eglise de Constantinople a choisi André comme patron, en qui elle reconnaît " le premier appelé ".
Représentation :
André, tient une croix en
forme de X, instrument de son martyre.
JACQUES
LE MAJEUR, surnommé par Jésus « fils du tonnerre » – fêté
le 25 juillet
Jacques,
né à Béthsaïde en Galilée, fils de Zébédée et Salomé, avec Jean
son frère, ils étaient les compagnons de travail de Pierre et
André sur le lac de Tibériade.
Jacques
appartient au petit groupe des intimes de Jésus, avec Pierre et
Jean, qui furent témoins de la résurrection de la fille de Jaïre,
de la Transfiguration du Seigneur et de son agonie à Gethsémani.
Jésus
avait surnommé les deux frères « boanerges » (en grec,
"fils du tonnerre", (Mc 3,17) sans doute en
raison de leur désir de punir par le feu céleste ses opposants.
Jacques
fut décapité à Jérusalem sous le règne d'Hérode Agrippa entre 41
et 44. Depuis le IXè siècle, on vénère à Compostelle - où son
corps aurait été ramené - le tombeau
de Saint Jacques. "
En
avançant un peu, il vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean son
frère, eux aussi dans leur barque en train d'arranger les filets ;
et aussitôt il les appela. Et laissant leur père Zébédée dans la
barque avec ses employés, ils partirent à sa suite. " (Mc 1,19-20)
Représentation :
Jacques le Majeur tient
un long bâton de pèlerin et arbore la coquille du pèlerinage de
Compostelle.
D'où
vient la coquille saint Jacques ? Une
légende du IXè siècle fait de Jacques le Majeur l'apôtre de
l'Espagne et veut que son corps soit enchâssé à Compostelle, qui
est devenu le troisième haut lieu de pèlerinage de la chrétienté,
après Jérusalem et Rome.
Autre représentation : Saint Jacques est représenté
comme un vieillard barbu, avec un chapeau orné d'une coquille, ou
avec une ou plusieurs coquilles près de lui, ou encore habillé en
pèlerin avec un sac de voyage et un bâton.
JEAN, - fêté
le 27 décembre
Frère
cadet de Jacques le Majeur, né à Béthsaïde en Galilée, fils de
Zébédée et Salomé
Il
est " le disciple que Jésus aimait ", qui repose sur la poitrine
du Seigneur à la dernière Cène.
Il
est celui qui, au pied de la croix, reçut Marie pour mère et fut
témoin de la blessure causée par le coup de lance du soldat.
Arrivé
le premier au tombeau du Christ le matin de Pâques, Jean fut le
premier disciple à croire en sa résurrection (Jn 20,2-8).
Un texte apocryphe grec, les Actes de Jean, remontant
peut-être au IIème siècle, décrit les déplacements et les
activités de l'apôtre dans plusieurs villes d'Asie mineure, Milet,
Smyrne et plus particulièrement Éphèse où il aurait fait creuser
le tombeau dans lequel il se couchera.
Seul
parmi les apôtres à ne pas avoir subi le martyre, la légende
rapporte qu'il échappa miraculeusement deux fois à la mort : quand
il fut jeté à Rome dans un bassin d'huile bouillante et quand il
but une coupe empoisonnée qu'un prêtre païen le défiait de
prendre.
Représentation :
Son symbole, comme
évangéliste, est l'aigle, allusion à la pensée perçante du premier
des théologiens. On le représente également, comme apôtre, avec
une coupe contenant un serpent.
PHILIPPE –
fêté le 3 mai
Originaire
de Bethsaïde en Galilée, sur le lac de Tibériade comme Pierre et André, marié
et père de deux filles (Eusèbe de Césarée),
Il
fut disciple de Jean-Baptiste avant de rencontrer Jésus et de le
suivre (Jn 1,43-44).
Il
est lié avec André, auquel il en réfère. Tous deux sont réalistes
et attendent de Jésus la solution, lors de la multiplication des
pains (Jn 6,5-7).
Le
jour des Rameaux, Philippe sert d'intermédiaire à certains Grecs
qui demandaient à voir Jésus (Jn 12,20-22). C'est lui qui, à la
dernière Cène, dit à Jésus : " Seigneur, montre-nous le Père, et
cela nous suffit ", obtenant de lui la réponse : " Voilà si
longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe
? Qui m'a vu a vu le Père. " Ce dialogue de Jésus et de Philippe
est aujourd'hui au coeur de la prière de l'Eglise. "
Philippe
rencontre Nathanaël et lui dit : " Celui dont Moïse a écrit dans
la Loi, ainsi que les Prophètes, nous l'avons trouvé : Jésus, le
fils de Joseph, de Nazareth ". Nathanaël lui dit : " De Nazareth,
peut-il sortir quelque chose de bon ? " Philippe lui dit : " Viens
et vois ". " (Jn 1,45-46)
*
l'Évangile selon
Philippe, texte gnostique écrit en copte, découvert en 1945 dans
la bibliothèque de Nag Hammadi en Égypte. Malgré son nom, cette
oeuvre, datée du milieu du IIème siècle, est surtout constituée
d'une suite de discours se rapportant au Christ, au monde, à la
vie communautaire et aux sacrements gnostiques (baptême, onction,
eucharistie, rédemption, chambre nuptiale).
*
les Actes de Philippe qui décrivent les multiples succès
missionnaires de l'apôtre à Athènes, dans la ville inconnue de
Nicatera, parfois assimilée avec Césarée et finalement à
Hiérapolis. Cette oeuvre complexe, utilisée par certaines sectes
hérétiques de Phrygie, est datée du IV ème ou du Vème siècle.
Selon
la
tradition, Philippe prêcha en Gaule (ISIDORE de Séville, JULIEN de
Tolède ) , en Grèce, chez les Scythes au nord de la Mer Noire et
en Phrygie où il fut crucifié fort âgé à Hiérapolis, l'actuelle
Pamukalé en Turquie, vers l'an 60.
D'après
la vie de saint Philippe écrite par l'écrivain SYMÉON Métaphraste
au Xème siècle à partir des Actes, Philippe guérit un riche
habitant de la ville de Hiérapolis ("la Sainte"), aveugle depuis
quarante ans, du nom de Stachys; il le convertit ainsi que la
femme du proconsul Nicanor. L'apôtre fut pour cela arrêté, jeté en
prison, flagellé puis suspendu la tête en bas, des cordes étant
passées par ses talons. L'apôtre Barthélémy fut son compagnon dans
la prédication comme dans la passion et Marianne, soeur de
Philippe assista à leur supplice, parmi une grande foule. Or un
tremblement de terre effraya le peuple et menaça de tuer un grand
nombre. Leurs supplications les sauva du châtiment divin.
Barthélemy fut alors délié mais Philippe interdit de les détacher.
Puis, priant pour tous, il mourut peu après et fut enseveli par
Barthélemy et Marianne, un 24 novembre.
Philippe
est le patron de l'Uruguay avec Jacques le Mineur.
Representation :
avec la longue croix de son martyre ou avec des pains et des
poissons pour rappeler la multiplication des pains
BARTHELEMY, qui pourrait être celui que l’on
nomme Nathanaël – fêté le 24 août
Nathanaël,
a été amené par Philippe à Jésus après l'avoir rencontré lui-même
au bord du Jourdain.
Barthélemy,
originaire de Cana en Galilée (Jn 21,12), appartiendrait alors au
groupe des tout premiers appelés avec Jean, André, Pierre et
Philippe.
Jésus
dit de lui : " Voilà un véritable fils d'Israël, un homme qui ne
sait pas mentir. " (Jn, 1,47) En effet, ce qui frappe chez
Barthélemy, c'est le changement radical que provoque en lui sa
rencontre avec Jésus : peu après avoir manifesté son scepticisme à
Philippe : " De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? "
(Jn 1,46), il confesse le Messie : "
Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le Roi d'Israël ! "
(Jn 1,49) "
La
tradition rapporte qu'il fut missionnaire dans de nombreux pays,
en Asie Mineure (Actes de Philippe) où il participa au martyr
de Philippe, en Inde (Eusèbe, les Actes de
Barthélemy décrivent même son martyre dans ce pays mais il peut
s'agir d'un pays autour de la mer rouge selon la terminologie
antique), en Perse et surtout en Arménie où il aurait été écorché
vif et décapité, ou crucifié, sur les bords de la mer Caspienne.
Ses reliques, trouvées en Mésopotamie, auraient été transférées à
Rome, dans l'église Saint-Barthélemy sur le Tibre. Très populaire
en Angleterre (le reste d'un de ses bras se trouve dans la
cathédrale de Canterbury) et en France (relique à Toulouse), il y
est invoqué pour protéger les enfants contre les maladies
nerveuses.
Représentation :
avec des couteaux à dépecer ou souvent représenté la peau tout
écorchée
MATTHIEU –
fêté le 21 septembre
Il
serait originaire de Capharnaüm. Marc
l'appelle " Lévi, fils d'Alphée", Luc simplement "Lévi".
Jésus,
sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à
son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : "
Suis-moi ". L'homme se leva et le suivit. " (Mt 9,9-10)
Matthieu,
dont le récit de la vocation tient en trois lignes, suscite
toujours l'admiration devant la promptitude et la générosité de sa
réponse. Le métier de publicain était alors honni par les Juifs,
car il s'agissait de faire payer l'impôt pour les occupants
romains. De plus, ces gens-là prenaient pour eux-mêmes un
supplément, ce qui les rendait d'autant plus désagréables à la
population.
C'est
à cette occasion qu'il révèle : " Je ne suis pas venu appeler les
justes, mais les pécheurs. " (Mt 9,13)
CLÉMENT
d'Alexandrie (Stromates, II, 1) loue simplement sa sobriété :
"Matthieu, écrit-il, ne se nourrissait que de graines sèches, de
légumes et jamais de viande ". Selon saint Irénée, il aurait
évangéliser la Palestine et selon Eusèbe de Césarée, la Perse. Le
martyrologue romain prétend qu'il prêcha en Éthiopie et
qu'il y fut martyrisé. Ses reliques auraient été transportées en
Bretagne puis à Salerne en Italie, à la fin du Xe siècle
probablement.
Représentation :
il est habituellement
représenté en train d'écrire son évangile aidé par un ange. A la
différence des autres évangélistes dont le symbole est un animal ,
il est représenté par un homme ailé, en raison der son souci de la
généalogie humaine de Jésus. En tant qu'apôtre son symbole est
l'instrument de son martyre (lance ou épée ou hache) ou les sacs
d'argent du collecteur d'impôts.
THOMAS ou
Didyme (c’est à dire « le jumeau » – fêté le 3 juillet
Les
mots Thomas et jumeaux sont voisins en hébreu, Teoma, et
en araméen Teom
Pourtant,
en voyant Jésus ressuscité, Thomas fait l'une des plus belles
confessions de foi : " Mon Seigneur et mon Dieu ! " (Jn 20,28)
Dans l'Evangile de Jean, à la dernière Cène, on voit les Apôtres
interroger tour à tour leur Maître sur ses paroles énigmatiques.
Ainsi
Thomas reçoit-il la lumière : " Je suis le Chemin, la Vérité et la
Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. " (Jn
14,5-6)
Une
tradition très ancienne (GREGOIRE de NAZIANCE, Discours 33 et
EUSEBE, Histoire d el'Eglise II,40), reprise par le texte
apocryphe des Actes de Thomas, rédigé sans doute à Édesse en Syrie
au nord de la Mésopotamie au début du IIIème siècle, lui attribue
une mission en Parthie, en Perse et en Inde où il aurait été
martyrisé dans l'état du Kerala, près de la ville de Madras sur le
mont Saint-Thomas, tué à coup de lance par des soldats. D'après
Ephrem (Chronique d'Edesse), ses reliques auraient été ensuite
transférées à Édesse en 394 puis à Ortona en Italie. Proclamé
apôtre de l'Inde par le pape Paul VI en 1972.
Il
est le patron des constructeurs, des architectes et des
théologiens.
Représentation :
Thomas tient une lance ou est parfois représenté avec une équerre
ou une règle d'architecte, allusion à un savoir-faire que la
tradition lui a attribué. parce
qu'une légende raconte qu'il aurait promis un palais à un roi
indien et ne l'aurait construit qu'au ciel…
JACQUES LE
MINEUR ou « le petit » (Mc 15, 40) – fêté le 3 mai
Jacques,
Galiléen, fils d'Alphée, sa mère
serait la sœur de Marie mère de Jésus.
A
ne pas confondre avec le frère de Jean (Jacques le Majeur). Il
faut sans doute le distinguer aussi de Jacques " le frère (=
cousin) du Seigneur " (Mc 6,3), que l'on connaît davantage.
Jésus
apparut à Jacques après sa Résurrection (1 Co 15,7) et celui-ci
écrivit peu avant sa mort une Lettre, qui a pris place dans le
Nouveau Testament.
Il
fut martyrisé en 62 à l'instigation du grand prêtre Ananos II.
Représentation :
Jacques le Mineur est représenté avec un battoir de blanchisseur
ou tenant un glaive.
SIMON LE ZELOTE (Lc 6,15), ou le
« Zélé » (Mc 3,18) appelé
aussi Simon le Canatite par Marc (Marc
3:18) - fêté le 28
octobre
Il
serait le frère de Jacques le Juste (Mt 13,55 et Mc 6,3 ),
comme lui fils de la sœur de la mère de Jésus et/ou femme de
Cléophas (?). Il serait donc le cousin du Christ et il succéda à
son frère Jacques sur le siège de Jérusalem , de 62 à 106
Simon
est appelé le " Zélé " ou le " Zélote " pour avoir appartenu au
parti extrémiste des Zélotes, qui préconisait la résistance active
à la domination romaine et menait de temps à autre des opérations
de révolte.
Il aurait parcouru l'Égypte et la Cyrénaïque en
Afrique et une tradition (FORTUNATUS, VI ème siècle) le fait mourir
martyr en Perse au côté de l'apôtre Jude.
D'après
une autre tradition (EPIPHANE, IX ème siècle), sa tombe se
trouverait dans le Caucase.
Il
mourut, coupé en deux et très âgé, à plus de cent ans, sous le
règne de l'empereur Trajan.
Représentation :
son attribut est un
poisson sur un livre car Simon était connu comme un grand pêcheur
d'hommes grâce à la puissance de l'Évangile, ou une scie à cause
de son supplice .
JUDE, appelé aussi Thaddée par Marc
(Mc 3,16-19 ; Mt 10,2-4
), et
Judas fils de Jacques par Luc (Luc
6:16) - fêté le 28
octobre
A
la dernière Cène, c'est lui qui déclare à Jésus : " Seigneur, qu'y
a-t-il pour que tu doives te manifester à nous et non pas au monde
? " obtenant de lui la promesse : " Si quelqu'un m'aime, il
gardera ma parole, et mon Père l'aimera et nous viendrons vers lui
et nous nous ferons chez lui une demeure. " (Jn 14,22-23)
D'après
un apocryphe (Passion de Simon et de Jude) il aurait prêché en
Assyrie, en Arabie et en Perse avec Simon, et aurait
été martyrisé près de Beyrouth au Liban. Les reliques de Jude et
de Simon auraient été transférées à Saint-Pierre de Rome vers le
VIIIème siècle.
Saint
JÉRÔME (Sur saint Matthieu, X,4 et EUSÈBE, Histoire
ecclésiastique, II, 23) affirment quant à eux qu'un certain
Thaddée fut envoyé en 43 à Édesse, ville de Mésopotamie auprès du
roi Abgar. Il y accomplit beaucoup de guérisons, fut mêlé au récit
de la lettre de Jésus-Christ envoyée à Abgar, un des premiers
témoignages de l'histoire du Linceul de Turin (ou Saint
Suaire) et y mourut paisiblement. Mais rien ne prouve qu'il
s'agisse de l'apôtre Jude : ces témoignages pourraient concerner
un des 72 disciples, portant le même nom de Thaddée.
De
même, un Jude, frère de Jacques, de Simon et de Joseph est
présenté comme "frère du Seigneur " en Mt 13,55 et Mc
6,3. Le problème d'identification est le même que pour Jacques
le Mineur.
Jude est connu comme le patron des causes perdues, quand les prières aux autres saints ont échoué car son culte a toujours souffert de la ressemblance de son nom avec Judas Iscariote. Son symbole est la lance de son martyre ou un navire faisant allusion à son activité de missionnaire au-delà des mers.
Représentation :
Jude tient une scie ou avec une massue ou une épée, et il est
parfois accompagné d'une barque. On le retrouve aussi portant une
image de Jésus à la main ou près de sa poitrine. Son
symbole est aussi la lance de son martyre ou un navire faisant
allusion à son activité de missionnaire au-delà des mers
MATTHIAS –
fêté le 14 mai
Matthias
ne nous est-il connu que par le récit de son élection (Ac 1,15-26)
entre l'Ascension et la Pentecôte.
Pour
être choisi comme Apôtre, Pierre explique qu'il faut avoir suivi
Jésus depuis son baptême jusqu'à son Ascension, afin de devenir "
témoin de sa résurrection " (Ac 1,22).
En
effet, avoir vécu avec Jésus, entendu son enseignement, partagé
son intimité, puis avoir mangé et bu avec lui après sa
résurrection, c'est là l'expérience irremplaçable qui permet aux
Apôtres de parler avec assurance et leur donne la force de sceller
leur témoignage dans leur sang.
On
tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut dès lors
associé aux onze Apôtres. "(Ac 1,26)
Matthias,
patron des ingénieurs et des bouchers.
Représentation :
Matthias est représenté avec une hache et un livre ouvert portant
son nom ou il tient parfois un glaive ou une massue.
S’il
a été un disciple de Jésus, il ne peut être considéré comme un
apôtre.
Il
aurait « vendu » Jésus pour 30 pièces d'argent aux
grands prêtres de Jérusalem. Jésus se trouvait dans les jardins de
Gethsémani. Judas le désigne aux gardes en l'embrassant
(l'expression « baiser de Judas » désigne aujourd'hui un
baiser de traître).
Le
Nouveau Testament fait mourir Judas peu de temps après, suivant
deux versions ; la version la plus souvent citée est celle de
l'Évangile selon saint Matthieu :
« pris
de remords, il se pendit peu après sa trahison non sans avoir
rendu leurs 30 pièces d'argent à ses commanditaires »,
Matthieu 27(5).
L'autre version, Actes des Apôtres 1(18), indique : « Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s'est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ».
Représentation :
il est représenté par trente pièces, salaire de sa trahison et une
corde, instrument de son suicide par pendaison.
PAUL, ou
Saul, Apôtre des nations ... , également appelé
« l »Apôtre », ou apôtre des gentils
Certains
considèrent Matthias comme un membre « invalide » des 12 apôtres
et pensent au contraire que l’Apôtre Paul était le choix de Dieu
pour remplace Judas Iscariote comme douzième disciple.
Quand
on fait référence à "l'Apôtre", dans un ouvrage de tradition
chrétienne, c'est de saint Paul qu'il s'agit.
Pourtant,
Paul, alias Saul de Tarse, dit de lui-même : "je suis le moindre
des apôtres, je ne mérite pas d'être appelé apôtre". (1 Co 15,9)
De
fait, il n'a pas connu Jésus durant les jours de sa vie terrestre
et n'a pas fait partie du groupe des "douze" apôtres.
Bien
plus : il menait "une persécution effrénée contre l'Eglise de
Dieu" ! (Ga 1,13)
Ce
n'est que plusieurs années après Pâques, alors qu'il faisait route
vers Damas, que Saul eut la révélation de Jésus ressuscité et
reçut la vocation d'annoncer l'Evangile aux nations.
Les traditions divergent néanmoins, et les traductions de la Bible
diffèrent semble-t-il sur le nombre.
L'Evangile
selon saint Luc (10:1) mentionne, 70 disciples que Jésus "envoya
deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous les
lieux où Lui-même devait aller". Mais la Bible de Jérusalem
indique en effet 72 (suivant en cela la traduction de Saint
Jérôme).
On trouve deux listes orthodoxes pour la "Synaxe des 70 Disciples" avec des précisions diverses (peu de différences : certains noms répétés, alors que quelques autres sont omis)
Première version : Luc et Marc (auxquels est attribuée la
rédaction de deux Evangiles, le premier mentionnant lui-même,
donc, cet envoi en mission); Cléopas; Zachée; Etienne, Philippe,
Prochore, Nicanor, Timon et Parménas (6 des 7 premiers diacres);
Achaïcus, Agabus, Amplias, Ananias, Andronique, Apelle, évêque
d'Héraclée, Apelle, évêque de Smyrne, Apollos, Aquilas, Archippe,
Aristarque, Aristobule, Artémas, Asyncrite, Barnabe, Carpus,
Céphas, César, Clément, Codrat, Crescent, Epaphrodite, Epénète,
Eraste, Evode, Fortunatus, Gaïus, Hermas, Hermès, Hérodion,
Jacques ("frère du Seigneur", évêque de Jérusalem), Jason, Justus,
Lin, Luc, évêque de Laodicée, Marc, évêque d'Appoloniade, Marc,
évêque de Byblos, Narcisse, Olympas, Onésime, Onésiphore, Patrobas
(dit aussi par la tradition "Maximin", avis aux provençaux qui
retrouveront aussi Trophime à Arles), Philémon, Philologue,
Phlégon, Pudens, Quartus, Rufus, Silas, Sosipater, Sosthène,
Stachys, Sylvain, Tertius (secrétaire de Paul), Timothée, Tite,
Trophime, Tychique, Urbain et Zénas...
Deuxième version : Jacques "le frère du Seigneur", Marc
l'Évangéliste, Luc l'Évangéliste, Cléopas (frère de saint Joseph!)
et Siméon son fils, Barnabas, Joseph surnommé Barsabas ou Justus,
Thaddée, Ananias, le protomartyr Étienne le diacre, Philippe le
diacre, Prochore le diacre, Nicanor le diacre, Timon le diacre,
Parmenas le diacre, Timothée, Tite, Philémon, Onésime, Epaphrase
et Archippus, Silas, Silvain, Crescens, Crispus et Epaenetos,
Andronique, Stachys, Amplias, Urbain, Narcisse, Apelles,
Aristobule, Herodion, Agabus, Rufus, Asyncritus, Phlegon, Hermas,
Patrobas, Hermès, Lin, Gaius, Philologus, Lucius, Jason,
Sosipatre, Olympas ou Olympanus, Tertius, Erastos, Quartus,
Evodius, Onésiphore, Clément, Sosthènes, Apollos, Tychique,
Epaphrodite, Carpus, Quadratus, Marc surnommé Jean, Zénon,
Aristarque , Pudence et Trophime, Marc le neveu de Barnabas,
Artémas, Aquila, Fortunatus et Achaïcus
Auxquels on ajoute donc le deuxième Céphas sus-mentionné et Simeon
"Niger", ce qui fait le compte.
Hippolyte de Rome a livré avant l'an 235 des informations sur ce
que la tradition gardait de ces disciples, où ils partirent en
mission, où ils furent évêques, où il moururent (le plus souvent
martyrs).
Extraits de tableaux représentant la
Cène, Jésus et ses douze apôtres.
Léonard de Vinci
(1452-1519)
A la droite de
Jésus, un surprenant personnage … Une femme ? Serait-ce
Marie-Madeleine ? Etrange idée, mais sur ce point les avis
divergent naturellement …
Ou simplement
facétie du peintre ?
L'expression « le disciple que
Jésus aimait » se retrouve pour la première fois dans
l'évangile selon Jean au chapitre XIII, versets 23-25 :
« Un
des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein
de Jésus. Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui
dont parlait Jésus. Et ce disciple, s'étant penché sur la
poitrine de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? »
Ceci
peut expliquer la tradition, en effet, mais pas le fait que
plusieurs artistes de la Renaissance aient peint
intentionnellement Marie-Madeleine dans leur « Cène ».